La structure des exportations du Niger (2/3)

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L’uranium est de manière historique le principal produit d’exportation du Niger. Ce minerai est vendu sous forme de Yellow Cake, une poudre assez primaire d’uranium sans grande valeur ajoutée. En 2008, le Niger a exporté 3 128 tonnes de Yellow Cake pour une valeur de 198,2 Milliards de F CFA.  Sur cette même année la part de l’uranium dans les exportations s’élève à environ 63%. Avec la mise en valeur de nouveaux gisements, notamment ceux d’Imouraren et d’Azelik, et la remontée de son prix sur les marchés, remontée dont le pays a profité en 2008 avec la revalorisation du prix du Kg d’Uranate à 65 000 F CFA, l’uranium continuera certainement à occuper la première place parmi les exportations. D’où l’importance d’envisager l’émergence de cadres et de sociétés contrôlées par le Niger aptes à maîtriser  tous les aspects de la production, de la transformation et de l’utilisation de ce produit, à même de rivaliser et de  traiter d’égal à égal avec les partenaires extérieurs.

 

L’or est le second minerai d’exportation du Niger. Sa production industrielle a commencé fin 2004 avec l’exploitation par la Société des Mines du Liptako (SML) du gisement de Samira. A côté de cette production industrielle survit  une activité d’orpaillage à faible échelle. L’or produit est exporté sous forme de lingots. A noter que la joaillerie et l’artisanat nigérien ne se distinguent pas dans l’utilisation de  l’or. En 2008, le Niger a exporté 2 229 kg d’or pour une valeur de 17,7 Milliards de F CFA. L’exportation de l’or a constitué 6% des exportations de 2008 en forte baisse par rapport à 2007 du fait notamment de la baisse du volume exporté (-37%). Nous ne pouvons lier cette baisse à un essoufflement des exploitations actuelles mais, avec les nouveaux permis d’exploration attribués, il est probable que la production et l’exportation de l’or augmentent dans les années à venir même si cela est attendu dans une moindre mesure que l’uranium. Néanmoins, le scandale survenu autour de la gestion de la SML et des retombées de l’exploitation de l’or pour le Niger suite à un rapport parlementaire1 nous rappellent l’urgence avec laquelle l’Etat doit mettre en place des outils de transparence et planifier l’émergence de cadres et de sociétés à mesure de rivaliser avec les partenaires extérieurs dans le secteur minier.

  • 1. Voir l’article « EXPLOITATION DE L’OR DE SAMIRA. L'Etat, perdant sur toute la ligne » du journal Le Républicain Niger du 03/04/2008

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