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Updated: il y a 44 min 39 sec

Niger-France : Rupture des Relations et Retrait du Permis d'Exploitation Uranifère d'ORANO

02/07/2024

Comme on le sait, depuis onze mois, le Niger et la France ne filent plus le parfait amour, les Etats ayant rompu leurs relations diplomatiques depuis les événements du 26 juillet 2023. En effet, Paris n’avait guère cautionné le renversement de Mohamed Bazoum qui était, avec Mahamat Idriss Déby, un de ses sûrs alliés au Sahel, et avait même instrumentalisé la Cedeao pour une intervention militaire contre le Niger. Alors, les nouvelles autorités de Niamey avaient dénoncé les différents accords de défense et de coopération militaire en vigueur entre les deux Etats. Niamey avait également déclaré persona non grata l’Ambassadeur de France au Niger, sommé de quitter le territoire nigérien dans les plus brefs délais. Les nouvelles autorités du Niger avaient aussi demandé à la France de rapatrier ses troupes du Niger. Mais, jusque-là, les accords miniers pour l’exploitation de l’uranium par la firme ORANO étaient demeurés intacts, en dépit des fortes pressions de la Société civile pour une dénonciation desdits accords. Or, ces derniers temps, les choses semblent aller plus vite, avec en premier lieu, l’expulsion, illico presto, par le Ministère des Mines, de la direction d’ORANO/Niger de l’immeuble situé à côté de la Mosquée Amir Sultan de Niamey, où elle avait son siège social, immeuble qu’ORANO a construit d’ailleurs pour le compte de l’Etat du Niger afin d’y abriter toutes les sociétés minières du pays. Le 20 juin dernier, le Ministre des Mines, le Commissaire-Colonel Abarchi Ousmane, a adressé à la direction générale de la Société IMOURAREN une correspondance de la décision de retrait du Permis d’exploitation du périmètre d’Imouraren, octroyé en 2009 à AREVA, à l’époque. Après quinze années, la mise en exploitation de ce site uranifère n’était toujours pas intervenue, en dépit des sommations incessantes de la partie nigérienne pour demander à cette société de lancer les travaux d’exploitation du périmètre en question. Finalement, de guerre lasse, l’Etat du Niger n’avait plus d’autre choix que de procéder, purement et simplement, au retrait de ce permis des mains de la Société IMOURAREN pour le remettre dans le domaine public national. On sait également qu’ORANO avait décidé, unilatéralement, de fermer, en 2021, le site de la COMINAK, après cinquante ans d’exploitation, sans aucune raison valable.

Aujourd’hui, la question que tout le monde se pose est celle de savoir si ORANO est encore le bienvenu au Niger, surtout à l’heure du souverainisme en son printemps ‘’labou sannistes’’. Dans quelques mois, l’on saura si l’Etat du Niger va rester lié à cette firme française, dans la mesure où les relations entre notre pays et la France vont de mal en pis. Et si cette éventualité arrivait, ce serait à de nouveaux partenaires que l’Etat du Niger confierait l’exploitation de l’uranium. Les noms de deux puissances sont annoncés : la Chine et la Russie. Il faudrait préciser qu’en vertu de la convention internationale sur la sûreté nucléaire, seule une puissance nucléaire est autorisée à exploiter un site uranifère dans le monde. Or, la Chine et la Russie, actuellement deux partenaires stratégiques du Niger, satisfont parfaitement à cette condition, puisque ces deux Etats sont des puissances nucléaires. Ainsi, les sites de la Somaïr et d’Imouraren, à défaut d’être nationalisés pour les raisons ci-dessous évoquées, pourraient échoir à ces deux puissances. Même dans ce doublé gagnant, l’avantage irait à la Russie à cause de la haute technologie nucléaire et surtout de la présence militaire de ce pays au Niger. Il faut rappeler aussi que la Russie est un pays producteur d’uranium et qui dispose de la technologie de la fusion nucléaire qui la place dans le peloton de tête des puissances nucléaires, loin devant la Chine et la France, en concurrence avec les Etats-Unis d’Amérique. Ce serait alors un gros coup dur pour l’Occident, si la Russie s’emparait des gisements uranifères nigériens, lorsque l’on sait que les réserves du Niger sont parmi les plus élevées au monde. Particulièrement pour l’Europe, déjà largement dépendante du gaz et pétrole russes, et si en plus, pour l’approvisionnement de ses centrales nucléaires, elle devait se tourner vers la Russie poutinienne, la situation deviendrait encore plus compliquée pour elle pour son indépendance énergétique.

Voilà, en fait, les difficultés en perspective pour l’Europe qui dépend, en grande partie, de l’uranium nigérien via la France ! Mais, tout cela est le résultat logique de l’attitude paternaliste d’ORANO au Niger qui n’aura jamais su asseoir un partenariat gagnantgagnant, depuis plus d’un demi-siècle d’exploitation uranifère dans ce pays classé parmi les plus pauvres de la planète.

Aujourd’hui, la France n’a plus que ses yeux pour pleurer pour n’avoir pas su se montrer assez sérieux dans le partenariat avec le Niger qu’il a toujours traité avec une certaine condescendance !

Halidou Maiga (Le Monde d’Aujourd’hui)

Niger - Hausse des prix des produits de première nécessité : Des mesures d’accompagnement doivent être prises pour renforcer la résilience des citoyens

02/07/2024

La hausse vertigineuse des produits de première nécessité constitue, avec l’insécurité, l’un des sujets les plus brulants de l’heure, ceux qui préoccupent terriblement les citoyens nigériens. Au marché, au bureau, dans les fadas, partout la cherté des denrées alimentaires usuelles est sur toutes les langues. En effet, l’embargo injuste, inique et illégal imposé au Niger, depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023 contre le pourvoir usurpé de Bazoum Mohamed, par les pays membres de la CEDEAO et l’UEMOA, manipulés par la France, a dangereusement impacté les prix des produits alimentaires. Et, malheureusement, l’essentiel de ce que les nigériens consomment vient de l’extérieur, des pays voisins ou, à tout le moins, de pays de la sous-région dont certains sont devenus, pour la plupart, hostiles au Niger. De sorte que la fermeture de leurs frontières, le Nigéria et le Bénin notamment, obligeant les camions ravitailleurs à faire de longs détours, entrainant conséquemment une plus grande consommation de carburant et plus de paiement de droits de passage, entre autres, ont fait que ces produits sont devenus aujourd’hui inaccessibles, ou difficilement accessibles, pour la plupart des foyers nigériens. La situation devient, chaque jour, un peu plus critique. Le riz, le mil, le maïs, l’huile, le sucre coutent de nos jours la peau des f…Le sac de riz qui se vendait à 11 500 il y a moins de deux ans se vend aujourd’hui à 18 500, quand il est disponible sur le marché. Celui qui se vendait à 17 500 coute 22 000.

Le litre d’huile s’achète aujourd’hui, au plus bas mot, à 1000 F, alors qu’il se vendait à 700. Un moment, il a même atteint un prix record de 1 500. Le sucre qui se vendait à 500 le Kilo est passé à 800 F. La tasse de maïs et de mil passe de 700 à 1 250. Les nigériens qui ont pourtant fait preuve suffisante de résilience et de persévérance commencent à se lasser, lassés d’attendre vainement des mesures d’accompagnement pourtant indispensables, et tout à fait légitimes, en pareilles circonstances. Dans certains pays qui se trouvent dans la même situation que le Niger, ces mesures d’accompagnement n’ont pas tardé. Au Niger, non. En tout cas, jusqu’à ce jour. Pourtant, les nigériens ont massivement apporté leur soutien au CNSP dès les premières heures du coup d’Etat. Ils se sont mobilisés et se sont transformés en bouclier humain contre les attaques et la guerre dont la France et ses suppôts qui sont la CEDEAO et l’UEMOA le menaçaient. Ils ont fait la sentinelle, jour et nuit, bravant le danger et les intempéries de toutes sortes, à l’Escadrille et en d’autres places aussi bien à Niamey que dans les autres régions du pays pour exiger le départ, après la dénonciation des accords de défense léonins par le CNSP, des forces impérialistes installées illégalement dans notre pays. Aujourd’hui, au vu de la situation critique, des voix s’élèvent pour que l’Etat fasse quelque chose en direction de ses braves fils et filles qui ont consenti tant de sacrifices. Ils le méritent bien et attendent un retour d’ascenseur. Plusieurs mesures sont envisageables dont la subvention, par l’Etat, des denrées alimentaires afin qu’elles soient plus accessibles et que les nigériens puissent davantage contribuer au combat patriotique. La diminution de certaines taxes qui impactent lourdement le prix de ces denrées, ainsi que du prix du m3 d’eau et du Kw, peut être alternativement envisagée. Du côté du carburant, le prix du litre à la pompe, revu à la baisse, une ancienne forte demande sociale, serait l’une des meilleures décisions du CNSP, puisque hautement patriotique. Cette baisse du prix du carburant dont le Niger est désormais producteur, touchera positivement tous les ménages nigériens et allégera le prix du transport, le prix des vivres, les frais de transport des personnes et pourra même booster la production agricole. Certaines de ces mesures ne sont-elles pas utopiques, se demanderont certains ? Question tout à fait légitime, quand on sait que le Niger est sous embargo et que certaines puissances, en s’appuyant sur des pays voisins comme le Bénin de Talon, veulent coute que coute asphyxier financièrement le pays. Pourtant, c’est bien envisageable. Car, le Niger d’aujourd’hui n’est pas celui d’hier. Aujourd’hui, la capacité de production journalière de pétrole est passée de 20 mille barils par jour il y a quelques mois à 100 000 barils/jour. Donc les marges de manoeuvres du pays sont énormes. Surtout si les membres du CNSP, ceux du gouvernement ainsi que tous ceux qui ont bénéficié de décrets de nomination acceptent enfin de consentir des sacrifices, à l’instar du peuple qui le fait chaque jour, en renonçant à certains de leurs avantages. Un acte hautement patriotique qui sera salué à sa juste valeur par le peuple reconnaissant l’effort de ses dirigeants. En attendant, le panier de la ménagère se flétrit. Et les nigériens, malgré tout, continuent la résistance patriotique. Mais, jusqu’à quand ?
Bisso (Le Courrier)

Différents Niger-Bénin : Vers une commission tripartite pour rétablir le dialogue

02/07/2024

 Le lundi 24 juin 2024, les anciens présidents béninois Nicéphore Soglo et Dr Boni Yayi ont effectué une visite d’amitié au Niger pour discuter de la crise actuelle entre les deux pays. À leur arrivée à Niamey, ils ont été accueillis par le Général de Brigade Mohamed Toumba, ministre de l'Intérieur, et Dr Soumana Boubacar, directeur de Cabinet du Chef de l’État.

Le mardi 25 juin, les anciens présidents ont été reçus en audience par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Chef de l’État du Niger. Étaient également présents le Premier Ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, le Général de Brigade Mohamed Toumba et Dr Soumana Boubacar. Les discussions ont porté sur la nécessité de rétablir rapidement des relations fraternelles entre les deux pays.

Nicéphore Soglo et Dr Boni Yayi ont insisté sur l’importance d’un dialogue constructif pour surmonter les divergences apparues depuis le 30 juillet 2023. Le Président Tiani a salué leur initiative et a souligné l’excellence historique des relations entre le Niger et le Bénin. Il a exprimé son respect pour la sagesse de ses aînés et a évoqué les menaces sécuritaires le long de la frontière commune.

En réponse, le Chef de l’État nigérien a accepté de mettre en place une commission tripartite pour normaliser les relations et reprendre les échanges socio-économiques. Cette commission comprendra des représentants des gouvernements béninois et nigérien, ainsi que les deux anciens présidents béninois.

L’audience s’est terminée sur une note d’espoir pour un retour rapide à des relations apaisées. Nicéphore Soglo et Dr Boni Yayi ont également rencontré d’anciens chefs d’État nigériens et ont encouragé les autorités nigériennes à envoyer une délégation de haut niveau au Bénin.

Les anciens présidents ont exprimé leur gratitude pour l’accueil chaleureux reçu et ont salué le Président Tiani pour son écoute et son engagement en faveur de la paix régionale.

Boubé G. (Nigerdiaspora)

Développement du Niger : Renforcement de la coopération avec la BOAD pour des projets prioritaires

02/07/2024

Le Cabinet du Premier Ministre a récemment accueilli une séance de travail stratégique entre le Premier Ministre, Ministre de l'Economie et des Finances, Ali Mahaman Lamine Zeine, et une délégation de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) conduite par Omar Tembely, Directeur du Département Énergie et Ressources Naturelles de la BOAD. Cette réunion avait pour objectif principal de passer en revue les projets et programmes actuels du Niger ainsi que de planifier de nouvelles opérations de financement.

La mission de la BOAD au Niger s'inscrit dans un contexte de redynamisation des relations de coopération, visant à renforcer l'intégration régionale. Omar Tembely a souligné l'importance de cette mission : « Nous sommes à Niamey, dans le cadre d'une mission de revue des projets financés au Niger et de programmation de nouvelles opérations à financer par la BOAD. Son Excellence Monsieur le Premier Ministre nous a reçu et nous lui avons présenté la feuille de route de notre mission. Il a profité de l'occasion pour nous donner des orientations concernant la revue des projets financés ainsi que la programmation de nouvelles opérations en termes de priorités gouvernementales. Nous avons affirmé la disponibilité de la BOAD à accompagner le Niger dans ses efforts de développement afin que les projets que nous allons financer soient impactants pour les populations nigériennes. »

Lors de cette réunion, plusieurs secteurs prioritaires ont été identifiés pour bénéficier du soutien de la BOAD. Le Premier Ministre a particulièrement insisté sur trois domaines essentiels :

  1. Sécurité alimentaire et transformation des produits agricoles : Le Premier Ministre a souligné l'importance de renforcer la sécurité alimentaire du pays et d'améliorer la transformation des produits agricoles, un secteur clé pour l'économie nigérienne.

  2. Énergie : L'accès à l'énergie pour la population est une priorité majeure. Le développement de ce secteur est crucial pour le progrès économique et social du Niger.

  3. Infrastructures : Les infrastructures routières et l'économie numérique sont des domaines prioritaires pour le gouvernement, visant à améliorer la connectivité et à stimuler la croissance économique.

En plus de ces trois secteurs, le Premier Ministre a également mentionné l'importance de la santé, de l'éducation et des logements sociaux, des domaines essentiels pour le bien-être de la population nigérienne.

La BOAD, à travers son plan de financement Djoliba, se montre prête à aligner ses priorités sur celles du Niger. Ce plan vise à avoir un impact significatif dans les secteurs identifiés, garantissant ainsi des bénéfices tangibles pour les Nigériens.
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)

Suspension de la délivrance des titres de détention coutumière au Niger

02/07/2024

Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a signé le 1er juillet 2024 une ordonnance suspendant la délivrance des titres de détention coutumière.

Cette mesure interdit aux autorités administratives et coutumières de délivrer toute attestation de détention coutumière pour les terrains du domaine public et privé de l'État, jusqu'à nouvel ordre.

Les Ministres de l'Intérieur, de la Justice, et de l'Urbanisme sont chargés de l'application stricte de cette ordonnance. Le conservateur de la propriété foncière et du droit foncier du Niger est également appelé à renforcer la vigilance pour éviter toute fraude.

Aïssa Altiné (Nigerdiaspora)

Niger : Dialogue et clarifications entre le Syndicat des Magistrats et la Police Nationale

01/07/2024

La Direction Générale de la Police Nationale (DGPN) a émis une réponse officielle le 27 juin 2024, suite à la déclaration du 24 juin 2024 du Bureau Exécutif National du Syndicat Autonome des Magistrats du Niger (BEN SAMAN). Dans cette déclaration, le BEN SAMAN a exprimé des préoccupations concernant les actions et comportements de certains membres de la Police Nationale, suscitant ainsi une réaction de la DGPN pour clarifier et apaiser les tensions.

La Police Nationale a réaffirmé son engagement indéfectible au respect des droits et libertés fondamentales de tous les citoyens, y compris les magistrats. La DGPN a insisté sur le fait que toutes ses actions sont menées dans le strict respect de la légalité et des droits de l'homme, soulignant que la protection des droits fondamentaux demeure une priorité absolue.
Professionnalisme et Déontologie

La DGPN a rappelé que ses agents sont formés pour agir avec un professionnalisme exemplaire et en conformité avec les normes déontologiques les plus strictes. La Direction a assuré que toute allégation de manquement à ces principes fait l'objet d'enquêtes rigoureuses et, le cas échéant, de sanctions appropriées. Cette démarche vise à garantir la confiance du public dans les institutions policières.

Prônant un dialogue constructif, la DGPN a exprimé sa volonté de collaborer étroitement avec toutes les institutions de l'État, y compris le corps judiciaire, afin d'assurer la sécurité et la justice pour tous. La Police Nationale se dit ouverte à toute discussion visant à améliorer les relations et les conditions de travail entre les différentes parties prenantes.
Enquêtes en Cours

En réponse aux incidents spécifiques mentionnés par le BEN SAMAN, la DGPN a informé que des enquêtes sont actuellement en cours pour faire toute la lumière sur ces événements. La Police Nationale s'engage à communiquer les résultats de ces enquêtes en toute transparence et à prendre les mesures nécessaires en fonction des conclusions tirées.

La DGPN a lancé un appel au calme et à la responsabilité de toutes les parties prenantes afin d'éviter toute escalade de tensions. Elle a réaffirmé sa volonté de travailler en harmonie avec le BEN SAMAN et tous les autres partenaires pour le bien-être de la population nigérienne.

La Direction Générale de la Police Nationale a remercié le BEN SAMAN pour son engagement en faveur de l'amélioration de la justice au Niger et a exprimé l'espoir que ce communiqué contribuera à apaiser les préoccupations soulevées, tout en renforçant la confiance mutuelle entre les différentes institutions de l'État.
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)