Les Nigériens se sont abandonnés au fatalisme sous l’effet conjugué des aléas de la nature, de l’enfermement, de l’ignorance et d’une certaine conception de l’Islam qui rejette la responsabilité de nos actes sur Allah. Ce fatalisme et la passivité qu’il engendre freine sérieusement notre développement et constitue une menace pour demain. Une action à long terme via le système éducatif doit être envisagée pour apprendre aux nigériens à aller au devant de leur avenir et à se réapproprier la gestion de leur présent et du futur. A court terme, l’élite musulmane du pays doit clarifier la position de l’Islam sur ce phénomène et sensibiliser en conséquence tout en sévissant contre les imposteurs.
Le fatalisme, c’est cette attitude de passivité devant les évènements, dont on estime le cours irrésistiblement fixé. L’homme y perd son libre arbitre et l’abandonne au profit d’une puissance supérieure en l’occurrence divine qu’il estime dominer et régir l’univers à sa guise et de manière active et imprévisible.