Tendances sociologiques

Les printemps de la jeunesse nigérienne

Jeunes nigériensPar Mamane Oumarou


 

Le printemps est cette période douce où les fleurs des arbres participent à la beauté du paysage. Il est souvent appelé la saison de l’espoir, car il précède l’été et ses jours ensoleillés. En somme, il représente le présent délicieux qui prépare un futur radieux.

Au Niger, comme partout, la jeunesse symbolise le printemps, à travers son état d’esprit et son niveau de maturité. Son état actuel présage du futur de la nation.

Cependant, la nature hétéroclite de la jeunesse nigérienne laisse entrevoir plusieurs printemps, dont il est difficile de savoir, aujourd’hui,

Mendicité au Niger, un phénomène social choquant

Mendiant main tendue

Par Kadidia Ali Dialli

Quiconque s’est promené dans les villes du Niger a constaté la présence grandissante des mendiants aux coins des rues.

Ce phénomène social, certes universel, est particulièrement visible dans les rues de Niamey où les mendiants ont investi les places publiques, les carrefours, les feux optiques, les marchés, les rues.

On ne peut raisonnablement parler du phénomène de mendicité au Niger sans le mettre en perspective avec deux problèmes préoccupants majeurs : l’extrême pauvreté dans laquelle végète encore l’écrasante majorité de la population d’une part, et d’autre part, le sentiment que le combat contre cette pauvreté n’est pas à la hauteur du défi qu’elle représente.

Cependant la mendicité ne s’explique pas seulement dans toute son expression par la pauvreté. Des facteurs sociaux, culturels et une mentalité d’assistanat contribuent aussi à alimenter le phénomène.

Nombre de mendiants des rues du Niger sont des personnes handicapés. Ici le moindre handicap physique (handicapés moteurs, aveugles…) est un prétexte accepté de la société pour s’adonner à la mendicité. Par ailleurs un grand nombre de mendiants des villes sont des enfants venus du village étudier le coran. Ils sont confiés par leur parents à un maître qui les amène en ville et les jette dans la rue pour qu’ils mendient à son compte la journée ; ils étudient péniblement le coran le soir après leur dure journée dans les rues. D’autres enfants mendient également parce qu’ils n’ont plus que la rue comme famille ou repère. Enfin une partie des mendiants sont des personnes bien portantes ne souffrant ni d’handicap physique ni d’abandon familial, qui ont décidé consciemment d’en faire un véritable métier.

C’est cette catégorie de mendiants qui apparaît comme la plus moralement discutable. C’est de cette catégorie qu’il est question dans la suite de cet article.

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