Le régime de retraite au Niger : quelles réalités pour quels défis ?

Par Soufianou Moussa

On peut sans nul doute classer les Nations en fonction du soutien et protection institutionnels qu’elles offrent à leurs couches sociales les plus vulnérables dont notamment les plus jeunes et les plus âgées du fait de leur incapacité biologique. S’agissant des personnes âgées, deux modèles majeurs de distribution de la richesse nationale à leur profit sont observés dans le monde : des modèles de type retraite (par répartition ou par capitalisation) réservés aux anciens actifs et des modèles non contributifs s’adressant, a priori sur la base d’une condition de revenu, à un grand nombre de seniors. 

Dans les pays en développement, le modèle non contributif est essentiellement observé en Amérique Latine. En Afrique subsaharienne, seul l’Afrique du Sud a mis en place un programme d’aide généralisé aux personnes âgées ; ce programme étant exceptionnel de part le volume de l’aide qu’il accorde et du fait qu’il touche pratiquement toutes les personnes âgées vulnérables.

L'intégrité territoriale du Mali sera totale ou ne sera pas

Par Moctar KARIDJO

Il y a tout juste 20 jours, l'armée française lançait une opération militaire pour venir au secours de l'Etat malien qui était, d'après la France, sur le point de s'effondrer, après la conquête par les groupes armés du Nord de la bourgade de Konna. Risque réel de désintégration de l'Etat malien, qui depuis 10 mois ne contrôle qu'un tiers du territoire national, ou stratégie de communication pour légitimer l'intervention française au Mali, les avis sont divergents même si la majorité des Maliens comme des Africains saluent à juste titre l'aide apportée par la France au Mali. Si la France affirme s'être engagée sans intérêt et uniquement pour lutter contre le terrorisme et secourir un pays ami, nombre d'observateurs pensent que la France a agi pour défendre ses intérêts économiques et particulièrement énergétiques dans la région. L'avenir nous éclairera certainement sur les enjeux réels de cette guerre au Mali.

La France en guerre au Mali, ou le retour de l’Afrique Occidentale Française

Par Abdoul-Aziz SAÏDOU

La situation de crise au Mali se maintient et connaît ces jours-ci une évolution pour le moins inattendue. Pendant que les forces armées africaines se préparent, en toute légitimité, mais peut-être en toute prudence et mesure, à s’assumer sur le terrain du défi qui est le leur au Nord du Mali, la grande surprise (qui n’en est pas vraiment une), est la soudaine et brusque intervention armée de la France. Sans mandat légitime autre que la requête d’un gouvernement malien qui lui-même jouit d’une légitimité républicaine contestée, et au nom d’une prétendue volonté d’aider « un pays ami » (?). Pourtant, la France avait elle-même déclaré, auparavant, qu’elle n’aura d’intervention que logistique, et cela en soutien aux forces africaines. Le soutien logistique s’est transformé en combat lourd, aérien et terrestre, en première ligne, et avec un zèle et un auto-démenti qui cache à peine la précipitation et la prétention impérialiste.

Crise sociale, religieuse et sécuritaire en zone sahélo-saharienne: comprendre la subtilité des enjeux et éviter une guerre à l’issue incertaine pour le Mali et le Niger

Le nord du Mali est occupé par différents groupes rebelles depuis déjà plusieurs mois. Ces groupes, structurés en deux grandes catégories, mettent en avant des revendications politico-religieuses (pour une part) et des revendications socio-économiques et identitaires (rébellions touarègues). L’explosion de la situation créée mettra en péril à la fois l’Etat du Mali et son voisin immédiat, le Niger, dont la zone nord fait partie de la zone de mouvement et d’influence directe de ces mouvements. Ce texte revient sur les enjeux de ces conflits, à la fois au niveau des Etats les plus concernés directement (Mali et Niger), et au niveau régional et international. Il argumente la nécessité d’une solution interne et souveraine, et dénonce les tentations manipulées vers une guerre dont les conséquences seront durables et destructives pour les pays concernés.

La bonne gouvernance des villes en matière de gestion des déchets urbains

 

Cet article est écrit par MOUSSA DOGO ALI, Bureau d’études stratégiques en gestion et valorisation de déchets en Afrique (Niamey)

"Nous n'endossons pas nécessairement les avis émis par les articles d'origine extérieure à l'association publiés mais nous les publions comme idées pouvant participer à l'avancement des réflexions sur le développement du Niger"


 La version initiale de ce texte a été proposée en prélude au 6e séminaire international des agents et acteurs d’hygiène et d’assainissement tenu du 29 Novembre au 09 Décembre 2011

 

Quelque soit notre statut de résident dans une ville, nous devenons tous responsables de nos déchets ainsi que des échecs de cette ville en matière de politique de leur gestion. Si la ville projette d’asseoir un système visiblement approprié de gestion de ces déchets, il serait judicieux d’aborder les insuffisances capacitaires, organisationnelles, institutionnelles et réglementaires avant de songer à entreprendre des projets onéreux sur la filière. Ceci clarifierait bien les responsabilités de tout un chacun et permettra de bien dimensionner la problématique mais aussi et surtout de sécuriser le potentiel profit de valeurs industrielles et socioéconomiques.

L'intérêt national

Le Président Mahamadou Issoufou, dans son discours d’investiture prononcé le 07 avril 2011, a promis de faire renaitre le Niger. Il a promis de bâtir un Niger démocratique et prospère dans lequel le seul critère de promotion sociale sera le mérite.

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