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Assassinat du Président Ibrahim Baré Mainassara du 9 avril1999 : Récit de mes neuf (9) journées ante et post assassinat les plus pénibles

Nigerdiaspora - il y a 5 heures 9 min

Dieu a créé la férocité pour qu’on apprécie la douceur, Dieu a créé la traîtrise pour qu’on apprécie la fidélité, Dieu a créé la méchanceté pour qu’on apprécie la bonté. Le vendredi 09 avril 1999, le président Baré a été victime de la méchanceté de la traîtrise de la cupidité des hommes sans foie ni loi manipulé par des hommes politique les hypocrites et les plus félon que la république ait connu. Djibrilla Baré Mainassara, frère cadet du défunt, cadre détaché du Siège de la BCEAO pour occuper le poste de Conseiller du président de la République pour les Questions Economiques et Financières et qui a été candidat à la dernière élection présidentielle 2020-2021 au titre de l'UDFP Sawaba, s’est résolu, après 25 ans de silence, à nous livrer en exclusivité le récit de ses journées cruciales, précédant et suivant cette journée fatidique du 09 avril 1999 jusqu’à son retour à Dakar, lieu de sa résidence habituelle.


Faire le récit des journées les plus dramatiques de mon existence à l’occasion de la commémoration de la 25ème année de la disparition du président Ibrahim Baré Mainassara, à savoir, celles allant du mercredi 7 au 14 avril 1999, m’a permis de valider ce que je savais déjà : il ne sert parfois à rien de compter sur les sacrifices consentis pour autrui, puisque dans les moments les plus difficiles, c’est le désert autour de vous. Après la première parties relatives aux journées des 7 au 08 avril 1999, je livre à présent aux lecteurs le récit des 6 journées survente jusqu’à veille de mon départ sur Dakar.

Suite de la journée fatidique du 09 avril1999 : « L’accident malheureux » 17 h00 : J’ai pu prendre connaissance du fameux discours du premier ministre Ibrahim Assane Mayaki annonçant « « la mort du président Baré, suite à un accident malheureux » et par la même occasion, « la dissolution de l’assemblée nationale ». Le doute n’était alors plus permis sur sa complicité dans l’assassinat du président Baré car c’est bien de cela qu’il s’agissait. Pour avoir largement contribué à son élaboration avant le forum du Renouveau, je savais pertinemment que la constitution de la Quatrième République, de type présidentiel, promulguée le 09 mai 1996, ne permettait pas au président de la République, Chef du gouvernement, à fortiori le premier ministre nommé par lui, de dissoudre l’assemblée nationale. Je n’ai eu aucun doute sur le pourquoi de cette bourde, car c’est bien de cela qu’il s’agit. Et pour cause, de par le message de l’Ambassadeur de France que j’avais transmis au président Baré, le mercredi 7 avril 1999, soit 72 heures plus tôt, j’avais la certitude qu’il serait l’un des cerveaux de l’élimination physique du président. Par ailleurs, quelque trois mois plus tôt, je m’étais rendu au domicile du père, Gazi Mayaki (paix à son âme), sur sa demande du fait qu’il n’était pas rassuré des échos qui lui parvenaient à travers la presse, pour l’entretenir de la macabre aventure dans laquelle son fils s’engageait. Pour l’occasion, l’heure étant grave, je m’étais fait accompagner du Directeur Général de la Police Nationale Ado Garba, et de celui du Bureau de Coordination et de Liaison surnommé « Coordination », Ayouba Abdourahamane. J’avais alors fait part au père Mayaki des communications téléphoniques entre son fils et des personnes vivant à l’étranger qui ne faisait aucun mystère sur sa volonté « de régler ses comptes au plus haut sommet de l’Etat ». Le président Baré ne pouvant agir contre lui du fait de l’amitié qui les liait et moi-même, ne pouvant pas prendre la responsabilité de le « neutraliser », j’étais dans l’embarras. Je n’avais trouvé que cette démarche pour le dissuader et lui éviter de ternir son image pour l’éternité. Le petit-fils de Cherif Mahamane Haidara que je suis ne pouvait se permettre de « neutraliser » un frère pour les choses de ce bas monde. Quitte à périr. C’était ma décision. Autre certitude, la participation de Mamane Sidikou, le Ministre des Affaires Etrangères en poste qui avait déjà trempé dans la tentative de coup d’Etat de Bonkano du 06 octobre 1983 pour lequel, le président Baré avait pris des risques énormes en lui rendant régulièrement visite à son lieu de détention dans le Département de Tillabéry suite à l’échec du putsch. Tous les deux, le président Baré les a toujours considérés comme ses amis en dépit des mises en garde répétées des services chargés de la sécurité. A ce stade je ne savais rien du sort des autres victimes de la boucherie de l’aéroport, ni de l’identité des autres co-auteurs et complices. J’ai su, à travers le reportage de RFI que le commandant de la compagnie d’appui avait appuyé le putsch puisque ce média à a annoncé des mouvements de blindés dès l’ouverture de son journal Afrique midi. Mon esprit poursuivit ses divagations toute la soirée de ce vendredi noir.

Journée du samedi 10 avril 1999 : « la dissolution de l’assemblée nationale est illégale »
Ma journée a été relativement calme puisque j’ai commencé à reprendre mes esprits. J’appris par la radio que les députés avaient fait une déclaration pour rejeter la dissolution de l’assemblée nationale prononcée par le premier ministre Ibrahim Assane Mayaki dans son discours radio télévisé de la veille, estimant qu’elle est contraire à la constitution. Les députés ont fait clairement savoir que si tant est que le président est mort « suite à un accident malheureux», comme l’a affirmé le premier ministre, la constitution ne pouvait pas être dissoute et qu’elle a prévu que c’est le président de l’assemblée nationale qui devait assurer l’intérim du président de la République en vertu de l’article J’appris plus tard, par ma radio de fortune, que le président Baré serait inhumé le lendemain, dimanche 11 avril, dans son village Douméga situé à 230 Kilomètres au sud-ouest de Niamey, après une cérémonie de levée de corps qui se déroulerait au palais présidentiel à 8 heures.

Mon esprit a continué à s’interroger sur le pourquoi de cette boucherie. Qui en sont les autres commanditaires. Je m’imagine quels sont de nos parents et amis ceux qui jubilaient par rapport à cette tragédie qui nous a frappés. Et logiquement j’essayais de deviner ceux qui étaient autant affligés que nous. J’appris avec amusement par la radio mondiale relayée par Moussa Kaka que j’étais refugié à l’Ambassade du Mali au Niger sans doute parce que le régime de Bamako n’était pas en odeur de sainteté avec l’opposant le plus méchant et le plus cynique du Niger, qui ne pouvait que se réjouir du sort tragique qui a été réservé au « général Baré » tel qu’il l’apostrophait, même un siècle après sa mort. Même son propre holdup up électoral qui l’a maintenu au pouvoir en 2016 a été le plus retentissant de l’histoire politique contemporaine en Afrique avec un challenger en prison.

Journée du dimanche 11 avril 1999 : Levée de corps à Niamey, suivie de l’enterrement à Douméga
07h30 : Très tôt le matin, je tentai de convaincre l’agent de sécurité venu me rendre visite de me laisser partir au Palais présidentiel afin d’assister à la cérémonie officielle de la levée du corps du défunt président Baré, prévue au cours de la matinée, avant le départ du cortège funèbre pour le village natal Douméga où il devait être inhumé. Il m’opposa un refus catégorique disant qu’il a reçu des instructions fermes. Il m’expliqua que c’était dangereux pour moi de m’y rendre et qu’il avait reçu des consignes claires. Je me résolus à rester et attendre la suite des évènements. Ma nuit fus plus calme que la précédente, mais toujours sans sommeil.
J’étais dans mes réflexions quand à mon avenir dans cette prison dorée lorsqu’autour de minuit, je reçus la visite de l’Ambassadeur de France, S.E Albert PAVEC en personne, accompagné d’un collaborateur. Après un bref entretien, il me proposa de profiter de la faveur de la nuit pour quitter l’ambassade et envisager un départ dans un pays voisin. Je quittais l’ambassade et me rendis au domicile de mon petit-frère Yahaya Baré, sis au Quartier Issa Béri où je ne trouvais personne à part son gardien. Ce dernier accepta de contacter ma grande soeur à son domicile à l’Avenue Mali Béro qui arriva à peine une vingtaine de minutes plus tard. Ensemble, nous nous rendîmes chez mon petit-frère Souley au Terminus. Mon épouse ainsi que les autres frères et soeurs vinrent, tour à tour, pour me rendre visite. Suite à une concertation familiale, nous avons pris la seule décision qui vaille celle de rentrer à Dakar pour rejoindre mon poste au Siège de la BCEAO à Dakar puisque mon détachement auprès du gouvernement du Niger prenait, de facto, fin, avec l’assassinat du président Baré. Et mon rapatriement se fera par un départ pour le village natal de Douméga situé à peine à 5 km de la frontière avec le Nigéria pour une destination finale à Argoungou auprès de l’Emir qui avait des liens historiques particuliers avec le village de Douméga qui fut la capitale du premier canton crée par le colon français en 1907apr_s le rattachement de la partie ouest du royaume du Katarma cédée par le colon anglais au colon français. L’Emir de KEBBI devait ensuite se charger m’acheminer sur Abuja avec la bénédiction du gouvernement fédéral. Mon départ fut programmé fut programmé pour le lendemain matin, soit le lundi 12 avril 1999, dans le 4x4 du « Sarkin yakin Kebbi na Douméga », titre de chefferie attribué à un membre de notre famille depuis la guerre de libération du kebbi dont la participation du grand père a été déterminante.

Journée du lundi 12 avril 1999 : Fin de mission et départ sur Dakar via Argoungou et Abuja
09 heures, nous quittions Niamey à quatre dans le 4x4, à destination de Douméga, situé à 230 kilomètres de Niamey en empruntant la Route Nationale n°1. Il faut préciser que pour s’y rendre, il faut nécessairement passer par Dosso et 40 km après cette ville, à Bolbol précisément, descendre de la RN 1 pour aller vers le Sud. Tout au long du trajet, nous n’avions, comme par hasard, été soumis à aucun contrôle de police et aucun incident n’a été relevé jusqu’à notre arrivée à Douméga à la résidence du président Baré vers 14 heures. Je fis immédiatement mes ablutions et me rendis sur la tombe du président Baré, inhumé chez lui afin de m’y recueillir. Je fis ensuite mes prière et pris le temps de saluer les parents venus me rendre visite. Moins d’une heure après notre arrivée à Douméga, nous prenions la direction d’Argoungou où l’Emir, Samaila Merah, m’attendais. A notre arrivée, l’après-midi, vers 16H30, je fus reçu par l’Emir. A la suite de notre entretien, il contactera un de ses proches à Abuja où je devais me rendre le lendemain matin, sur instruction des plus hautes autorités. Je compris que le chemin que le chemin avait été balisé depuis Niamey. C’est certainement pourquoi aucun contrôle n’avait été effectué ni au péage à la sortie de Niamey, ni aux différents postes de contrôle avant Dosso, ni au poste de police à la sortie du territoire du Niger situé à 5 km de Douméga, ni au poste de police et de Douanes à l’entrée du Nigéria. Quelque deux (2) années plus tard, je saurais, selon les confidences du général Abdoul Salami, président de la République Fédérale du Nigéria au moment des faits en avril 1999, que dès qu’il apprit les évènements, il appela directement Daouda Mallam Wanké pour lui demander des explications en le mettant en garde sur tout ce qui arriverait de fâcheux aux membres de la Famille Baré. L’intéressé avait pris bonne note de ces mises en garde.
Le mystère, s’il existait, était ainsi définitivement levé. (à suivre)

Journée du mardi 13 avril 1999 : Destination à Dakar
09 heures 00 : je quittais Argoungou à destination d’Abuja dans un véhicule Mercedès mise à ma disposition par l’Emir et j’étais accompagné par un de ses Dogarey. Nous arrivons à Abuja le soir, accueillis par le Directeur des Douanes. Il me posa la question de savoir si j’avais besoin d’un passeport du Nigéria. Il me demanda si je souhaitais obtenir une audience avec le président. Tout compte fait je lui exprimai mon souci de discrétion. Il prendra un billet d’avion à destination de Dakar via Lagos pour le lendemain jeudi.

Journée du mercredi 14 avril 1999 : Atterrissage à Dakar
Après une nuit calme, je pris mon vol avec escale Lagos. Arrivé à Lagos je pris un vol Air Afrique par lequel j’arrivais sans encombre à Dakar dans l’après-midi vers 15 heures Gmt. Dès ma sortie de l’avion de reçus le vent frais sur mon visage, avec l’odeur du poisson caractéristique de Dakar. J’effectuais les formalités normalement et je rejoignis ma modeste demeure de la Cité BCEAO, Nord-foire située à peine à 3 km de l’Aéroport International Léopold Sédar Senghor de Yoff. Une autre épreuve m’attendait puisque je savais que la veuve Baré et ses quatre enfants étaient dans la ville.

A suivre...

Par Djibril Baré (L'Actualité)

 

Gouvernance : A quand les institutions de la transition ?

Nigerdiaspora - il y a 5 heures 35 min

Le Niger revient de loin. S’il n’y avait pas eu les évènements du 26 juillet ; personne ne pouvait présager de ce qui allait advenir. A ce jour, les auteurs du coup d’Etat n’ont apparemment pas donné le raisons véritables de leur intervention. Laissant ainsi libre cours à des supputations, hypothèses et raison les unes plus farfelues que les autres. Cela n’a en rien ébranlé les nouvelles autorités qui ont mieux plu en avant les raisons exogènes à la base de la situation vécue par le pays ces dernières décennies. C’est pourquoi, elles ont, très tôt, dénoncé les accords défavorables avec certaines puissances. Ce qui a le don de fâcher ces dernières qui estimaient avoir été trahies.

Un affront à laver partout le moyen. En clair, le militaire nigériens ont pris des risques qui demandent une vigilance de tous les instants. D’où l’impression d’abandon de certains priorités. Des frustrations que de nombreux ennemis du Niger exploitent abondamment. Espérant remettant même en cause la légitimité des nouveaux dirigeants du pays. Aujourd’hui, devant l’échec des ennemis, la mise en place des institutions de la transition est une nécessité. Le CNSP et le gouvernement auront du temps à consacrer aux grandes orientations aussi bien la gouvernance actuelle que le devenir du Niger. La mise en place d’un Conseil consultatif, faisant office de législateur, coupera l’herbe sous les de ce qui scrutent constamment la promulgation des lois et tout autre texte.

Personne ne pourra plus attribuer ces décisions au CNSP et au gouvernement. Si cette institution existait, l’ordonnance sur les marchés militaires n’allait pas faire autant polémique. Les ennemis de la conquête de notre souveraineté scrutent aussi le sort réservé aux libertés en dépit du péril terroriste qui menace le pays dans son exisexistence même. Les occidentaux n’en n’ont cure. L’essentiel pour eux et de trouver la petite bête pour présenter le pays comme ne respectant pas les libertés toute chose qui isolera pays qui a pu, grâce à la volonté de ses populations et responsables, supporter les sanctions des amis et valets des occidentaux et en sortir. La mise en place d’un observatoire de la communication permettra de réguler le domaine. On n’assistera pas sûrement à l’interpellation des hommes de médias parce que l’observatoire y veillera en amont. En aucune façon l’exécutif ne sera indexé.

 

L’intérêt de cette institution réside aussi dans sa capacité de revoir les textes régissant la profession. Avec la situation que vit la Maison de la presse, depuis un moment, il est impératif que les relations entre les différentes structures qui exercent dans ce domaine soient clarifiées. Il faut redéfinir les relations entre le régulateur et la Maison de la presse. Le Conseil supérieur de la communication, une autorité administrative indépendante, le régulateur, fait dans beaucoup de domaines le même travail que la Maison de la presse. Le Conseil est-il, du fait des conditions de sa mise en place, plus politique qu’administrative ?

On sait seulement que trois des membres de ce Conseil sont nommés par le président de la République, le président de l’Assemblée et le Premier ministre. Dans un pays où ‘’le devoir d’ingratitude’’ n’existe pas, il est évident que les nommés resteront des obligés de leurs bienfaiteurs. Les textes qui seront issus du travail de l’observatoire doivent avoir pour principal objectif l’émergence de véritables entreprises de presse où les agents doivent vivre décemment de leur travail. Un Observatoire des droits de l’Homme mettra en difficulté les champions des droits humains.

Modibo (Le Nouveau Républicain) 




Ministère de la santé : Où sont passées les recettes du test COVID 19 ?

Nigerdiaspora - il y a 5 heures 56 min

C’est la question que des nigériens, soucieux de la bonne gouvernance et de la gestion efficiente des ressources publiques, se posent depuis quelques temps. Une question qui, d’ailleurs et malheureusement, risque de ne pas trouver de réponse. D’autant que le bilan de la gestion de COVID 19 n’a jamais été rendu public par les principaux responsables en charge de la question. Ce, jusqu’à ce qu’ils soient balayés par le CNSP. Des sources médicales indiquent que le cas du dossier test PCR de COVID 19 qui a engrangé beaucoup d’argent doit être connu par le public nigérien. Aux dires de ces sources, des milliards de FCFA ont été encaissés dans le cadre de ce test médical. Des milliards dont les destinations devraient être élucidées. Aujourd’hui, rien de tout cela. C’est l’omerta totale autour de l’utilisation de ces fonds. Et pour que cette situation ne puisse pas être profitable aux pilleurs des deniers publics et leurs mentors, l’ancien ministre de la Santé publique doit s’expliquer. Auquel cas, la COLDEFF doit travailler sur le dossier pour faire rentrer l’Etat dans ses droits. Parce que, selon les mêmes sources, les recettes du test PCR n’auraient profité qu’à des individus. Nos sources ajoutent qu’il semble que, pour tromper le corps médical, il aurait été imaginé que les recettes auraient été utilisées pour acheter des médicaments au profit des centres de santé. Au profit de quels centres de santé ? Ce qui pousse à la question de savoir s’il y a eu un collectif budgétaire pour intégrer de telles dépenses publiques dans le budget de l’Etat. Une supercherie toujours utilisée pour détourner l’argent public. Dans cette affaire, il ya donc une nécessité de demander à l’ancien ministre de la Santé, Dr Illiassou Maïnassara, des comptes sur l’utilisation faite des recettes du test PCR de COVID 19.

Pendant la période de COVID19, le test PCR était une exigence des pays. Il est fait obligation à tout voyageur de faire le test sous peine de ne pas pouvoir voyager en avion. Il est d’une validité de 72 heures, trois jours. Le test PCR est fait contre le paiement de trente (30) mille Fcfa. Un prix qui est descendu à 25 mille FCFA. Aujourd’hui, peut-on savoir le nombre de personnes qui ont fait ce test. Ils sont sans doute nombreux ceux qui avaient fait le test sur le territoire du Niger. Après, c’est l’omerta autour des recettes. Une situation qui exige à demander des comptes à tous ceux qui sont impliqués dans la gestion de ce fonds dont pourrait être cité , en premier chef, l’ancien ministre de la Santé.

Nous y reviendrons !

Ali Soumana (Le Courrier)

SOUVERAINETE ALIMENTAIRE : Un soutien massif de l’Etat aux producteurs locaux est indispensable

Nigerdiaspora - il y a 6 heures 2 min

Depuis le 26 juillet 2023, que le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) intervenait pour mettre fin à la descente aux enfers de notre pays fragilisé par certains de ses fils en renversant le régime de Bazoum Mohamed, au point où l’ancien Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, devenu fugitif avec bien de ses camarades, déclarait, sans honte, depuis la France, que, connaissant ‘’parfaitement la situation au Niger pour avoir été ministre des finances et aussi PM, avec cette batterie de sanctions, le pays ne pourra pas tenir deux semaines’’, tellement ils ont rendu le Niger dépendant de l’extérieur, une nouvelle lutte pour la reconquête de la souveraineté du Niger et son indépendance nationale s’engageait. Déjà, avec le soutien populaire, après la dénonciation par le CNSP des accords militaires léonins par lesquels l’ancien régime offrait le Niger, son espace et ses abondantes richesses aux puissances étrangères, les militaires étrangers, illégalement installés sur le territoire national par Mahamadou Issoufou et ses camarades, ont été boutés hors du Niger. Les derniers sur le point de l’être sont les américains. Et, toute relation est coupée avec la France de Macron, cette même France qui a cru pendant longtemps que le Niger lui appartenait et que les richesses du pays sont réservées aux générations futures françaises, mais pas au peuple nigérien. Un nouveau vent souffle donc sur le Niger, tout comme sur les deux autres pays de l’Alliance des pays du Sahel (AES), le Burkina Faso et le Mali en l’occurrence. Un vent de liberté et de souveraineté retrouvée, où le Niger peut librement choisir ses partenaires. De nouveaux ‘’Soleils des indépendances’’, pour prendre le mot de Amadou Kourouma. Indépendance politique, financière et économique pour une souveraineté nationale réelle.

Mais, il y a lieu de se demander si les nobles objectifs d’indépendance et de souveraineté nationale auxquels aspire toute communauté digne de ce nom peuvent être atteints sans souveraineté alimentaire. La question vaut tout son pesant d’or, car un peuple à même de bâtir une nation véritablement souveraine est un peuple qui se nourrit, qui produit ce qu’il consomme et consomme ce qu’il produit. Et qui ne dépend pas, de ce fait, des exportations exorbitantes de denrées alimentaires qui grèvent considérablement les maigres ressources nationales et, qui, régulièrement, est même tenu de tendre la main pour une assistance alimentaire. Régulièrement, la presse internationale fait cas de millions de nigériens qui souffrent et le Niger fait appel à communauté internationale qui, bien entendu, conditionne son aide en imposant ses désidératas à notre pays.

Pourtant, le Niger regorge de potentialités énormes en matières de production agricole : les eaux de surface comme du sous-sol ; des terres cultivables à perte de vue ; des bras valides ; une jeunesse nombreuse. Depuis des décennies, il est enseigné aux élèves, dès l’école fondamentale, que l’agriculture et l’élevage sont les deux mamelles de l’économie nigérienne. Mais, dans la réalité, peu de dirigeants, en dehors de Kountché pour qui l’autosuffisance alimentaire est une obsession et Tandja qui, dans son programme spécial, a prévu la construction des mini-barrages pour la production locale alimentaire, en tiennent vraiment compte. La part de ce secteur dans le budget national est très insuffisante, pour ne pas dire insignifiante.

Aujourd’hui que notre pays, sous la houlette du CNSP et du gouvernement de transition, cherche à recouvrer son indépendance réelle, l’Etat ne peut pas faire l’économie d’un soutien massif aux producteurs nigériens. Encadrer les producteurs locaux, les organiser s’il le faut en coopératives, les soutenir financièrement sous forme de subventions, les aider à trouver des débouchés, mettre à la disposition des populations l’eau nécessaire à la petite irrigation en installant de mini adductions d’eau, envisager la transformation et même la vente du surplus à l’extérieur sont, dans le contexte actuel, des nécessités incontournables.

Sur l’ensemble du territoire, il y a des petits producteurs qui ne cherchent qu’à être appuyés, encouragés. Les populations d’Agadez, à plus de 900 Km de Niamey, alimentent régulièrement la capitale en fruits et en légumes. Diffa, à plus de 1200 Km de Niamey, en plus de son marché local et celui de Zinder, alimente, de plus en plus, de poissons les habitants de la capitale. Imaginons un seul instant que ces producteurs bénéficient d’un soutien massif de l’Etat et du privé qui peut être mis à contribution. Sans compter les aménagements hydro agricoles autour du fleuve Niger qu’il convient juste de réhabiliter et renforcer.

Ainsi que les immenses terres riches propices à l’agropastoralisme de l’Irrazer, le lac Tchad et la Komadougou à Diffa, les vastes plaines de Maradi et Tahoua et les dallols. Certaines de ces régions sont si riches qu’elles sont même convoitées par des pays étrangers qui essaient par tous les moyens de se les approprier. Les sanctions sévères imposées par les pays voisins ont montré le degré alarmant de notre dépendance dans ce domaine. La flambée des prix des denrées alimentaires prouve si besoin est qu’un pays qui n’est pas autosuffisant sur le plan alimentaire ne peut prétendre à une véritable souveraineté. Nous devons tirer des leçons de l’histoire, sinon nous risquons de revivre le passé.

Bisso (Le Courrier)

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Google Actualités - il y a 9 heures 31 min
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