Gestion publique

En d’autres maux…

Mots contre les mauxPar Mamane Oumarou


 

Les mots ont une force qui contraste bien avec la légèreté avec laquelle ils sont prononcés, ou la facilité avec laquelle ils sont écrits sur un bout de papier ou sur un écran.

Ils peuvent être à l’origine de la cohésion sociale de tout un peuple, comme ils peuvent être à l’origine de sa déliquescence.  C’est pour cela que dans certains cas, le silence est sage.

Dans la société, le « mot » devient un alibi pour agir. Au nom de la « liberté » ou du « droit » ou des « prérogatives », l’on est amené à prendre des décisions qui concernent des millions d’individus, sans qu’ils n’aient le choix de broncher. Au nom de la « démocratie », le « peuple » fait confiance et désigne des hommes et des femmes pour gérer ses affaires. Cette confiance est acquise (dans la plupart des cas) par la force des « mots » utilisés par les postulants lors des « campagnes électorales ». Ils deviennent alors des « élus ». Puis, ils ont accès aux biens publics ainsi qu’aux privilèges de la nation. Quelle force ils ont ? Les mots !

Première édition de l’Indice de satisfaction des usagers des services publics au Niger (ISU)

ISU_imageL’association Cri De Cigogne a procédé ce jeudi 30 mars 2017 dans la salle de conférence de l’Hôtel Royal, à la présentation de la première édition de l’Indice de satisfaction des usagers des services publics au Niger (ISU).

L’ISU est un classement des structures de services publics par ordre de satisfaction exprimée par les usagers. Ce classement est basé sur des enquêtes de terrain réalisées auprès d’échantillons d’usagers jugés pertinents pour chacune des structures couvertes par l’indice. C’est le premier outil de ce genre au Niger.

Grève des Universités publiques du Niger : entre maladresse syndicale et gestion étatique peu habile de l’enseignement supérieur

université Niger

Par Abdoul-Aziz Saïdou


Plusieurs choses ont été écrites concernant le motif de la grève générale dans les Universités publiques du Niger, cette semaine. Il y a eu un préavis de grève du syndicat des enseignants-chercheurs  (le SNECS) qui, sans doute par erreur ou maladresse de communication, se limitait à "quémander" que des arriérés de salaires et des primes dans les Universités, au lieu de mentionner de façon concise mais claire les vraies préoccupations qui ont conduit les universitaires nigériens à aller en grève nationale.

Silence! On dépense.

Maquette échangeur place des Martyrs NiameyLe 26 Juin 2015, le Président nigérien a procédé au lancement de la construction du 3ème échangeur de la ville de Niamey et a par la même occasion confirmé le projet d’un 4ème échangeur au niveau du Rond-point des Armés toujours à Niamey. Ces échangeurs, dont le premier situé au niveau du rond-point Mali Béro a été inauguré le 17 septembre 2013, rentrent dans le cadre du programme "Niamey Nyala", ou Niamey la coquette en Français,  qui vise, selon le Président de la République, à faire de Niamey la capitale dont « les Nigériens ont toujours rêvé »[1].

Des voix se sont élevées au Niger pour dénoncer les investissements faits dans ces échangeurs qui seraient en décalage avec les priorités des populations[2].

Les arguments avancés pour justifier la construction de ces échangeurs sont principalement de  décongestionner le trafic urbain dans le centre-ville, irriguer et desservir les nouveaux quartiers tout en améliorant l’esthétique de la ville. Ces arguments sont certes louables lorsque l’on prend en compte les embouteillages de plus en plus fréquents et longs dans la ville de Niamey qui voit son parc automobile croître de manière fulgurante. Par exemple, le projet de l’échangeur Diori Hamani se propose de réduire le délai de traversée du Boulevard de l'Indépendance de 20 à 5 minutes et de sécuriser les usagers et les riverains de la zone de Katako[3]. Pour qui a déjà conduit sur cette route, il n’a probablement pas gardé de bon souvenir entre le temps passé dans l’embouteillage, les nids de poule, la foule, les brouettes,  les étalages qui débordent sur les voies et le manque de parking. Les clients en viennent à réduire au minimum leur venue au marché de Katako. Décongestionner et rendre attractive cette zone commerciale est donc une réelle priorité. Du point de vue de l’utilité perçue, il est difficile d’en dire autant pour l’échangeur Mali Béro. D’autre part, il faut aussi reconnaître que les échangeurs sont à la mode depuis près d’une décennie dans les pays de la sous-région. Bamako, Ouagadougou, Cotonou, Lomé, Abidjan, Dakar, N’Djamena[4], toutes se sont lancées dans une course à l’embellissement. Seule Niamey était en reste.

Mais est-ce que construire des échangeurs constitue la façon optimale de résoudre ces problèmes de trafic et d’embellissement de la ville de Niamey ? Cette question mérite d’être posée malgré la nervosité que manifestent les autorités nigériennes à l’égard de toute remise en cause de la pertinence de leurs actions. Les 3 premiers échangeurs sont soit achevés ou en cours de construction et donc il n’y a pas de retour arrière possible. Mais le débat est utile pour que soient mieux orientés les prochains projets du gouvernement et, en général, l’utilisation optimale de nos ressources limitées pour obtenir les impacts de développement que nous visons tous.

Alors, est-ce que construire des échangeurs est la meilleure façon de résoudre les problèmes de transport et de voirie de la ville dans un souci d’optimisation de nos ressources?

La vertu

Article rédigé par Souleymane HASSANE TOUKOU, Agadez

Que signifie donc la vertu au Niger? Que signifie l'honneur, l'intégrité, l'humilité? Tant de valeurs que nous n'ignorons pourtant pas jadis.

Que reste t-il de nos valeurs culturelles ? Avons-nous encore le sens même de la morale ?

La corruption au Niger : obstacle majeur au développement

Panneau de sensibilisation contre la corruption à NiameyLe Niger est l'un des pays les plus pauvres du monde et la paupérisation s'est accentuée au fil des années malgré la multitude de projets financés afin d'améliorer la situation. Les conditions de vie de la population continueront certainement à se dégrader tant qu'il n'y aura pas une gestion sérieuse et rigoureuse des deniers publics et notamment tant que la gestion resterait toujours entachée par la corruption.

L’abus du pouvoir public (car c’est de cette catégorie de corruption dont il s’agira dans cette article) à des fins personnelles est un des obstacles majeurs au développement.

 

Un fléau terrible qui se banalise...

 

Pour financer des projets dans le cadre de l'amélioration des conditions de vie de sa population (infrastructures, éducation, santé, accès à l'eau potable,...), le Niger, comme la majorité des pays pauvres, fait appel à des bailleurs de fonds afin de contracter un prêt, qui engagera aussi bien les générations actuelles que futures. Il est tout simplement difficile pour une génération de comprendre qu’en dépit d'une extrême pauvreté dans laquelle elle a vu le jour et vit, elle doit porter la lourde tâche de rembourser des dettes. Cela est d’autant plus incompréhensible que cette dette ne sert en réalité qu’à une certaine catégorie de personnes.

 

 

 

 

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